Art Genève

Projets
spéciaux

Projets spéciaux

Des expositions conçues spécialement pour Art Genève, présentées par des Fondations, collections institutionnelles et collections privées.

Chaque édition d’Art Genève offre aux visiteur·ses une expérience unique à travers un programme d’expositions non-commerciales.

Cranford Collection 2025

Bridget Riley, Cranford Collection, London, 2023 © Richard Ivey

The Cranford Collection

La Cranford Collection est une collection d’art contemporain basée à Londres, fondée en 1999, à une époque où la scène artistique de la ville était particulièrement dynamique. La collection comprend des œuvres d’artistes renommés tels que Rosemarie Trockel, Bridget Riley, Rebecca Warren, Rachel Harrison, Sarah Lucas, Lynda Benglis, Louise Bourgeois, Alice Neel, Albert Oehlen, Christopher Wool, Sigmar Polke, Martin Kippenberger, Gerhard Richter et Carla Accardi.

Depuis 2005, la collection est présentée sous forme d’installations temporaires dans une résidence privée située à Gloucester Gate, dans Regent’s Park. Ces installations sont accessibles au public sur rendez-vous. Récemment, la maison de Gloucester Gate a été entièrement rénovée par l’architecte David Chipperfield afin d’améliorer sa capacité en tant qu’espace d’exposition et lieu public. La Cranford Collection a été présentée lors de deux grandes expositions : à la Fundación Santander à Madrid en 2013 et au MoCo à Montpellier en 2021.

CRASH :
L’installation « Crash » rassemble un ensemble frappant d’œuvres qui reflètent les turbulences de l’époque contemporaine. Le paysage orageux d’Albert Oehlen (Untitled, 1989) ouvre l’espace, où abstraction et figuration expriment des états de démantèlement et de décomposition. Le canapé explosé de Sarah Lucas (Fuck Destiny, 2000), le casier écrasé de Mattias Faldbakken (Untitled, 2011) et la chaise déroulée de Wade Guyton (Untitled, 2017) offrent des critiques brutales de la banalité du quotidien.

L’écoulement expansif de Sergej Jensen (Untitled, 2012) résonne avec la sérigraphie inspirée des tests de Rorschach de Christopher Wool (Untitled, 2015), dont les formes dégoulinantes se connectent aux têtes coupées de Bruce Nauman (Four Heads, 1989), au corps sans tête de Maria Lassnig (Blasse Hockende, 1971) et au bras déconnecté de Robert Gober (Untitled Series 2, 2012). Ces œuvres évoquent le rôle ancestral de l’art comme talisman apotropaïque—repoussant les forces obscures tout en les affrontant. Imprégnée d’humour noir, la force de la collection réside dans sa capacité à captiver les spectateurs par sa représentation du désastre—nous attirant et refusant de nous laisser détourner le regard.

Commissaire d’exposition : Anne Pontegnie

Bruegel 2025

Pieter van der Heyden Antwerp ca. 1525–1569 Antwerp | After Pieter Bruegel the Elder Breda (?) ca. 1525–1569 Brussels | Publisher Hieronymus Cock Antwerp ca. 1510–1570 Antwerp | Sloth, from “The Seven Deadly Sins” 1558, Engraving on paper

Sammlung Scharf-Gerstenberg, Berlin
Surreale Welten – Mondes surréels – Surreal Worlds

La Collection Scharf-Gerstenberg retrace les fils conducteurs qui tissent l’évolution de l’art du fantastique, en commençant par les œuvres de Giovanni Battista Piranesi et Francisco de Goya, et culminant avec la plus grande série d’œuvres du musée : l’art surréaliste de grands maîtres du XXe siècle tels que Max Ernst et René Magritte. La collection a été initialement fondée par Otto Gerstenberg (1848-1935) et a été largement perdue pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a retrouvé une nouvelle vie dans la collection de son petit-fils Dieter Scharf. À partir de la fin des années 1960, Scharf a rassemblé des œuvres imprégnées d’esprit surréaliste par Max Klinger, Édouard Manet, Salvador Dalí, Jean Dubuffet, Max Ernst et Paul Klee. Ces pièces, ainsi que des œuvres de Francisco de Goya et Charles Méryon, sont devenues le cœur de la collection telle qu’elle existe aujourd’hui.

En 2001, cette précieuse collection d’art surréaliste a été transformée en Fondation Dieter Scharf en mémoire d’Otto Gerstenberg sous la direction de Julietta Scharf. Elle a été ouverte au public en 2008 dans le cadre d’un prêt à long terme aux Musées d’État de Berlin. La collection est logée dans un bâtiment néoclassique en face du Palais de Charlottenburg, rénové pour le musée par les architectes Sunder-Plassmann en 2008. Au cours de ses seize années d’existence, le musée a organisé de nombreuses expositions. Parmi les temps forts figurent des expositions dirigées par la directrice Kyllikki Zacharias : Double Sexus : Hans Bellmer, Louise Bourgeois (2010), Surreal Objectivity (2016), Max Ernst, Sign thief (2018) et Symphony of Horror : 100 Years of Nosferatu (2022). Julietta Scharf continue d’élargir l’axe surréaliste de la collection en acquérant des œuvres mystérieuses et mystiques d’Unica Zürn, Fatoş İrwen, Alfred Kubin et d’autres artistes.

Cette exposition s’appuie sur l’exposition Goya: Yo lo vi – Ich sah es – I saw it (2022), qui explorait le thème de la guerre en Europe à travers une trentaine d’estampes originales illustrant la folie et la barbarie de la guerre. Elle intégrait également des projections grand format des Caprichos de Goya et de ses Desastres de la Guerra, révélant chaque détail. L’exposition actuelle se concentre sur la projection des Caprichos de Goya, tandis que la deuxième salle est dédiée aux œuvres de la Fondation Dieter Scharf, mettant en lumière trois thèmes clés :

La Bête dans les œuvres de Francisco de Goya et Alfred Kubin
L’Homme en tant que Bête dans les œuvres de Pieter Bruegel l’Ancien et Curt Grosspietsch
Les approches surréalistes et autodidactes explorant le subconscient dans les œuvres de René Magritte, Pablo Picasso, Dorothea Tanning, Unica Zürn, Hirschvogel, Franz Roh et Hans Bellmer.

L’exposition aborde à la fois les aspects de la cruauté bestiale et les manifestations de la sexualité comme aspiration à la vie, suggérant que cette dernière pourrait être le seul espoir pour l’humanité d’éviter sa propre autodestruction éternelle et son extinction potentielle.

Commissaires d’exposition : Julietta Scharf, Elena Voronovich

Fondation Gandur

Léon TUTUNDJIAN, Sans titre, 1927. FGA-BA-TUTUN-0013 © Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : Lucas Olivet, © 2025, ProLitteris, Zurich

Fondation Gandur pour l’Art

Dessiner la modernité. Œuvres sur papier de la Fondation Gandur pour l’Art.

Pour sa quatrième participation au salon d’art Art Genève, la Fondation Gandur pour l’Art présente une sélection de 35 dessins des années 1920, révélant un pan méconnu de ses collections, alors même que les expositions d’art abstrait de la Fondation se sont toujours attachées aux créations postérieures à 1945. 

Cette entorse chronologique est le fruit de la découverte par Jean Claude Gandur des œuvres puristes d’Amédée Ozenfant et de Le Corbusier qui élaborent, à partir de 1918, une nouvelle tendance artistique capable de régénérer l’art moderne. Les deux complices, convaincus de l’imminence d’un monde nouveau porté par les progrès technologiques et scientifiques, réduisent les objets qu’ils représentent à leur essence géométrique. Au même moment, d’autres artistes de l’avant-garde parisienne, eux-mêmes à la recherche d’un langage plastique compréhensible dès le premier coup d’œil, synthétisent le monde en carré, triangle, cylindre, cercle ou losange. Cette mécanique des formes s’inspire directement de l’univers des machines dont la cadence va pour longtemps régir la vie des hommes. 

La Fondation Gandur pour l’Art

Fondée en 2010 par le collectionneur d’art et entrepreneur Jean Claude Gandur, la Fondation Gandur pour l’Art (FGA) est une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de contribuer à la compréhension de notre héritage culturel et à l’éducation en offrant au public l’accès à ses collections d’envergure internationale. La Fondation regroupe dans ses collections cinq domaines distincts : l’archéologie, les beaux-arts, les arts décoratifs, l’ethnologie et l’art contemporain africain et de la diaspora. Basée à Genève, elle s’engage à préserver, enrichir et exposer les œuvres dont elle est dépositaire. En mai 2024, Jean Claude Gandur a annoncé son projet de bâtir à Caen (Normandie) à l’horizon 2030 un musée destiné à présenter de manière permanente les collections abritées par la Fondation

Commissaire d’exposition : Bertrand Dumas

Art Genève 2023, Barry Flanagan

Art Genève 2016, Private Collection, Annik Wetter

Art Genève 2017, Adel Abdessemed, Annik Wetter

Art Genève 2018, Mark Leckey Felix

Art Genève 2019, The Estate Show, Julien Gremaud

Art Genève 2020, Royal Academy of Arts, Julien Gremaud

Ports Francs

Cette programmation a été rendue possible grâce au soutien précieux des Ports Francs.

Au service de l’économie genevoise, les Ports Francs sont heureux d’accompagner Art Genève dans sa mission de valorisation des collections et des initiatives artistiques et tout particulièrement les expositions non-commerciales, pensées avec soin par des fondation et des collections institutionnelles et privées. Celles-ci offrent au public l’occasion de découvrir des œuvres diversifiées, d’une grande richesse dans un espace unique de découverte et de dialogue artistique.

Nous sommes fiers de soutenir cet événement qui joue un rôle significatif dans l’enrichissement du paysage culturel et contribue au rayonnement de Genève sur la scène internationale.

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